Les 5 meilleures excuses que je me suis données pour ne pas passer à l’action dans les dernières années

«C’est pas pour moi »

« J’ai pas le temps »

« J’y arriverai pas »

« J’suis pas bonne » (tsé avant même d’avoir pris un cours d’initiation)

« J’suis dans l’jus »

Mes clientes en ont aussi des pas pires, j’en ai gardé 5 : « Les enfants sont trop jeunes », « J’ai pas d’espace », « Mon chum travaille », « Zoom c’est pas pour moi », « J’suis trop occupée ».

Depuis 2015, je me suis engagée dans une démarche personnelle. J’ai toujours été attirée vers le développement personnel mais en débutant la formation de prof de yoga je ne savais pas à quel point ça irait deep c’t’affaire là et que ça ne s’arrêterait jamais… en fait c’était possiblement le chemin à prendre pour réaliser tout ça.

Mais c’est quoi «Ça »?

Si je recule un brin, en 2013, j’ai vécu mon premier Vipassana  (10 jours de méditation en silence, j’avais jamais médité de ma vie ou à peine … comme j’ai fait le Kilimanjaro sans avoir fait de rando de ma vie) j’en ai peut-être déjà parler dans un autre billet. Bref, c’est après avoir annulé mon inscription à Vipassana, hésité et annulé encore au moins à 3 reprises en 10 ans que j’ai finalement dis oui pour vrai, en septembre 2013 et que je me suis assise 10 heures par jours avec moi pour la première fois. Intense et merveilleux à la fois.

En 2016, lors de ma deuxième formation de prof en yoga thérapeutique, j’ai comme dirait Karine Champagne reçu «un coup de 2 par quatre cosmique dans le front » ! Je ne pouvais pas répondre à la question : « Que faites vous pour vous reposer? » En fait, je pouvais répondre mais la réponse était : « E-rien pantoute ». Je me souviens que j’ai pleuré ce soir là.

Jusque là, je me faisais à croire le contraire mais je prenais mon corps pour une machine et je n’étais pas tant en contact avec lui, j’oserais dire que malgré un Bac en danse, que le non-verbal et le mouvement ont toujours été mes médiums de communications prioritaires, j’avais jamais vraiment su habiter mon corps totalement. Ça m’aura pris un confinement en 2020 pour le réaliser. Un temps d’immobilité actif dans mon cas pour me rendre compte que je me faisais à croire bien des choses. Que je ne faisais pas de yoga pour moi, que je ne prenais pas de temps pour moi. Juste pour moi. Et que mon corps était un outil fabuleux, précieux et que je pouvais encore être plus que ça. Au delà de tout ça.

Tout ça sans jugement. Ça fait parti du processus de prise de conscience, d’intégration, d’assimilation de l’information et de la matière.

Je répète à tout vent qu’on a une seule vie à vivre, un seul corps … mais j’m’étais jamais assis avec pour lui dire : « Aille salut ! J’peux tu faire quelque chose pour toi aujourd’hui ? De quoi as-tu vraiment besoin ? By the way, merci pour tout ce que tu me permets d’accomplir dans une journée, une semaine, une année. »

Donc, si je reviens aux fabuleuses excuses qu’on se répète en boucle tel un mantra douteux. Toi ça ressemble à quoi?

As-tu pris conscience de ça ?

Qu’est-ce que tu trouves le plus difficile ?

De quoi as-tu besoin pour t’aider à instiller le chaos dans ta vie ? pour amener le changement ?

Certainement pas un mantra douteux comme : « J’ai pas le temps », J’suis pas bonne ».

Peut-être un brin de structure ?

Peut-être de réaliser que tu n’as pas clarifié ton objectif clairement ou ré-évaluer ce dernier depuis des mois ?

Peut-être que tu ne te connais pas assez et que chaque fois tu passes à côté du meilleur deal pour toi ?

Ce que je réalise depuis la dernière année, c’est que le rendez-vous que je donne à mes élèves les aident vraiment à s’engager mais dès que la prof n’est pas là … c’est là le plus difficile pour la plupart. L’autodiscipline, la motivation, la volonté de pratiquer par elle-même (principalement des femmes) et pour elle-même. Ça se bousille automatiquement parce que tout prend le dessus … la fameuse « to do » de la mort qui s’allonge comme les cheveux du jeune dans Opération beurre de peanut ! Ouf … ça aussi c’était douteux comme comparaison.

Bref, je crois que de s’arrêter, de revoir les objectifs qu’on pense être les nôtres, les valider, les tester et revenir ensuite avec un vrai plan ça consolide ce qui est vraiment valide, bon , essentiel pour nous. Et j’ajouterai, en parler à une personne en qui on a confiance et qui va nous aider à nous propulser, pour être témoin de ce que nous désirons accomplir.

Je prône l’autonomie avec ma gang su Studio Frida VIP et honnêtement chaque semaine, elles et ils me surprennent par leurs témoignages, leurs prises de conscience. C’est magnifique.

Et toi ?

As-tu envie de lâchez les mantras douteux ?

Par quoi commences-tu?

Juste une chose.

Photo : Émilie Pelletier Photographe