Pis toi, ta déesse à va comment ?

 

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Y’a pas si longtemps le mot cycle et le mot déesse m’ont fait fermer les poings, au point où j’aurais pu me battre avec qui je sais ben pas … mais c’est tout de même arrivé. En pleine formation de prof de yoga, la gentille formatrice nous a fait piger une carte de déesse et nous a invité à se lever , à former un cercle et à danser, en fermant les yeux, comme notre déesse intérieur … Bordel, en-dedans c’est comme si une meute de lionnes sauvages avait été libérée d’un coup , j’ai littéralement fermé les poings , serré la mâchoire et garocher mon traversin au fond du local. Ça venait clairement de toucher à quelque chose en moi … mais quoi, je ne le savais pas encore. C’était en octobre 2017, je m’en rappelle, évidemment … ça avait surpris mes collègues , moi qui ne se fâchait jamais … et ben la croyez-moi y’avait matière à être surpris ! J’ai été en tabarnak (désolée y’a pas d’autre synonyme ) pendant un mois non stop ! Je ne me reconnaissais plus mais je savais que la p’tite maudite carte de déesse (elle s’appelait Diane, je l’ai même prise en photo ) venait de déclencher un tsunami intérieur … 2 ans plus tard je comprends mieux. À ce moment précis de ma vie, mon âme a hurlé enfin ! “Tu peux lâchez le morceau.” Toute ma vie j’ai été la petite fille parfaite, timide gênée qui ne disait pas un mot plus haut que l’autre et qui faisait tout pour être aimée. La petite fille parfaite que tout le monde voudrait donc avoir. La petite fille parfaite qui se tape dès amygdalites à chaque noël parce que trop de choses n’ont pas été exprimés depuis le dernier noël, trop de choses (et de colère) refoulées par en -dedans parce qu’il vaut mieux garder ça pour soi que de faire de la peine aux autres. Petite, j’ai appris à me taire parce qu’il n’y avait pas mieux à faire … parce que la peine était trop grande et envahissante, très petite j’ai mis ma mission de vie, ma mission d’âme de côté parce qu’il y avait trop à faire … trop à s’occuper au-delà de moi. Hier, avec la pleine lune et la visite chez ma mère (c’est une destination en soi chez ma mère ) j’ai compris, j’ai vu et ressenti sa tristesse, sa peine, sa douleur à elle et pour la première fois j’ai ressenti de la compassion et non de la culpabilité. J’ai compris que cette Diane m’a aidé à me libérer et libérer les autres de ma lignées, à me reconnecter à mon intuition doucement. J’ai compris que j’ai fait de mon mieux et qu’on fait toujours de son mieux au moment même où on est. ( au moment d’écrire ses lignes, ma gorges se nouent mais je poursuis, ça suffit de retenir ) Je répète haut et fort depuis toujours « Carpe Diem », au départ naïvement, puis quotidiennement c’est devenu mon mantra puis ensuite plus du tout … je me suis oubliée au détour de ma vie, de ma carrière.  J’ai volontairement mis un bouchon quelque part en moi pour oublier, pour fuir … j’ai beaucoup bouger, j’ai beaucoup déménagé, j’ai beaucoup fuit ma réelle Moi, à l’aube de mes 42 ans (c’est souvent à cette période que je me dévoile), j’assume, je me dis oui et je pars à la rencontre de mon féminin sacré, de ma sorcière bien aimée, de ma déesse oubliée. Merci la vie, merci Mom, merci grand-ma vous avez, je le sais, donné le meilleur de vous même. Je vous en ai beaucoup voulu, je sais pas tout à fait encore pourquoi mais c’est pas important maintenant, je comprends un peu mieux que c’était le mieux qui pouvait arriver à ce moment-là. 🏻

Namaste


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