Et si on arrêtait de se taire ?

Depuis des mois, mon détecteur à bullshit est activé.

Depuis des mois, je le retiens comme un lion en cage.

Depuis des années, voir depuis ma naissance, il était carrément éteint parce que j’avais appris que, pour être aimée, il fallait être calme, douce et ne pas faire de bruit, donc se taire.

Pas que j’aie eu une enfance problématique, quoique particulière, comme vous toutes (j’écris au féminin parce que mes stats me disent que c’est des femmes qui me lisent et me suivent en majorité, alors svp ne t’offusque pas homme), mais bien parce que c’est que j’ai appris, acheté, compris (mets le verbe que tu veux ici).

Depuis des mois, ça pousse derrière moi comme si j’avais une légion de p’tits soldats qui hurlaient : « Ça suffit! », « OK. Mais quoi ?! », « Parle! », « OK. Mais je dis quoi? », « Tout ».

Faque ce soir, ou plutôt cette nuit, jour 5 de covideuse d’avril 2022, je t’écris et te pose cette question : « Et si on arrêtait de se taire ? » De se taire pour plaire, pour être aimée, pour pas déranger, pour pas choquer, pour pas faire de vague, pour pas … Et la liste est encore longue.

Je me suis captée il y a une heure … Oui, oui, j’ai ouvert mon cell pour regarder l’heure, je croyais avoir fait ma nuit … Hé non! Faut dire que j’ai le Om en continu depuis plus de 48hrs, malgré que j’en ai dormi 48 sur 56 ! Mon énergie vitale est Up (effet pleine lune aussi), même si le virus est encore là. Bref, je m’égare.

Je me suis donc captée en scrollant sur Facebook … « Voir que ça a du bon sens de publier ça. » Pause .

J’allais répondre un commentaire à la publication … J’étais en train d’écrire : un jugement. J’ai effacé, respiré et me suis demandée si c’était nécessaire. (Comme les achats compulsifs en fin de soirée sur le Net … même principe!)

Et la réponse était : « Ben non ». OK, mais je fais quoi pour calmer le lion enragé ben réveillé à minuit 45 ? Ben tu te lèves et t’écris la grande ! Ça suffit ! OK, mais de quoi « Ça suffit »

My god, c’tu un effet postcovid ça: se capter, se parler de même comme si t’étais 2 dans ta tête … Et la réponse : « Nope! C’est la conscience ».

OK, fine, mais la conscience, actuellement, elle peux-tu dormir ? Nope !

OK. Alors, je me lève et j’écris … Sans trop savoir ce qui va ressortir de tout ça, mais c’est fluide et ça semble joyeux, faque, allons-y !

Dernièrement, j’ai capté que mes clientes m’apportent ce dont j’ai besoin. C’est un apprentissage terrain x 1000. J’ai eu besoin d’intégrer tout ça. Mais aussi de remercier tout ça. C’est jamais trop. Trop pour qui? Et pourtant, c’est ce qu’on me reproche le plus (ou ce que j’interprète comme un reproche) : « T’as trop d’énergie ! C’est pas normal d’en faire autant. Comment tu fais pour faire tout ça ? »

En écrivant, j’ai un flash de Karine Champagne et je me dis : « Ah! Elle est peut-être aussi en train d’écrire ». (Le lendemain j’ai vu en story qu’elle avait eu un élan d’écriture… Comme quoi l’énergie n’a pas de frontières.)

OK. Bonne nuit ou bon moment selon quand tu me lis.