Je sors de ma retraite à la maison

Ça faisait un bout que nous avions bloqué, mon chum et moi, ces 3 semaines au calendrier pour « faire quelque chose ». Plus le temps avançait, plus je me sentais stressée et pas motivée à préparer un voyage, chercher quoi faire, chercher un pays cool à visiter en 3 semaines. Et j’avoue avoir angoissé à l’idée de polluer la planète juste pour satisfaire mon désir viscéral d’avoir un «stamp» dans mon passeport. J’ai clairement dit à noël dernier : « Si j’ai pas une étampe de visa dans mon passeport en 2019, je meurs! » Facke, comme les mots ont un pouvoir hallucinant sur le mental … je me suis mise à capoter ma vie et chercher comme une mongole « the place ». Pour me rendre compte un beau matin, que dans le fond j’avais pas du tout envie d’aller dépenser mon énergie vitale sur la planète juste pour « faire de quoi », « pour voir un autre pays ». En dedans, j’ai entendu un crie étouffé qui hurlait : « J’ai besoin d’intégrer tout ça moi! » Ah! Oui, ok … qui me parle là! J’ai d’abord pensé à la folie, ensuite une autre maladie où on entend des voix … pis finalement j’ai compris… Mon intuition et mon âme c’étaient associées et me criaient de rester à la maison et de me calmer le pompon pour une fois.

J’ai senti le besoin d’intégrer au quotidien, pour de vrai, de vrai, tous les beaux concepts que j’avais appris depuis les dernières années. Mais comment faire? Un beau matin (un autre… lors d’une des nombreuses divagation et de prise de gravelle dans ma méditation) j’ai eu un flash : « Je me crée une retraite à la maison ». Humm… la belle idée! Une retraite à la maison. C’était ben plus facile de regarder le calendrier et de m’inscrire à Vipassana pour 10 jours. J’allais juste méditer 10 heures par jour. (ironiquement c’est vrai que ça aurait été plus facile). Je me suis donc assise, j’ai écrit mon horaire idéal d’une journée. Ça devait bien faire 350 fois que je faisais l’exercice mais je ne l’avais jamais mise en application. Ensuite, j’ai médité sur la chose (encore) et j’ai assumé que c’est ce que je voulais vraiment. J’en ai parlé à mon chum et il a dit : « Ok! I’m in. » Donc, j’ai rédigé ma signature de courriel (cellulaire et ipad) disant que j’allais être hors connexion, averti mes élèves et collaborateurs. Tous un peu surpris au début, surtout quand je disais : « … à la maison ». Voilà. Ah! Et j’ai rédiger mon post it (oui, je sais c’est pas #ZD, je tente de me sevrer, objectif 2020) Post it : « Je m’engage à me mettre en priorité et à me discipliner ».

Et j’ai commencé à réfléchir à ce que je voulais « Intégrer », quel serait mon objectif, quel contenu je souhaitais y mettre. Les journées étaient divisées par blocs, avec un horaire à respecter, des repas déjà préparés, des activités déjà réservées, des classes, des moments de rien, de lecture, de méditation, de yoga… c’était pas des vacances, c’était une retraite où je m’engageais à respecter mon engagement, pas mal plus puissant. Évidemment, l’agenda était bien remplie (bon vous voyez pas parce que Frida est dessus. En fait, elle a fait ça tous les jours comme pour me dire que tout était correct et de faire confiance à mon intuition : « Pas besoin de gérer Germaine, ça va ben aller! » )

Ce que j’en retire en général.

Les jours précédents, j’avais vraiment la fébrilité intérieur comme avant de partir en voyage. J’ai passé par toutes les étapes de joie, de stress, de « hight maintenance » (merci mon chum d’être zen à la base, ça aide!), d’avoir joué la bonne élève (suivre à la lettre et être rigide dans ma tête et dans mon corps au point de ne pas respirer alors que c’est moi qui a fait l’horaire), pour ensuite observer et juste lâchez prise et vraiment apprécié ce qui se produisait. J’avais pris le temps de réfléchir, de planifier, de méditer tout ça et ce fut merveilleux. Je me suis réellement reposée. J’ai intégré mes moments de méditation comme je le souhaitais, ce qui fait que mon 20 minutes par jour est là pour rester (avec des jours de break, y’a rien de figé à vie), une belle prise de conscience sur ce qui m’entoure, les moments de gratitudes, de silence, de déconnexion, de prise en charge de mes décisions, de mes rêves.

J’ai été coachée et inspirée en vrai et à distance par Kristine St-Laurent, Fairouz et Ody, Attitude Orange, Fondation de la Géosophie, Insight timer, Nicole Bordeleau, Nancy Lussier, Kâli, Chris Gatti (mon bouddha préféré). J’ai lu l’Alchimiste à nouveau, des pages de Matthieu Ricard, Pema Chödron, Mère Thérèsa, de nombreuses citations et d’articles sur l’intuition, l’énergie, les fascias, des livres et des notes de yoga et d’anatomie. J’ai fait de la poterie chez Argile Café, j’ai grimpé, j’ai cuisiné, fais du yoga pour moi dans mon studio, j’ai médité, fais des équilibres sur les mains, fais des siestes, j’ai touché à l’harmonium avec Julie Legault, j’ai fait une initiation sur le café avec l’Académie du Café de Montréal. J’ai donné des classes de yoga restaurateur à Chris. Je suis allée à l’Ovarium moi qui a peur de l’eau. J’ai dormi au son de Marconi union « Weighless ». J’ai créé mon site internet. J’ai rêvé, intégré et et assumé ma sorcière bien aimée. Clarifié ma mission de vie : Élever mon taux vibratoire pour guider les gens à briller de leur lumière ici ou sur la route.

Namaste

« Prenez soin de vous, chaque jour est une vie. » Laurent Sadou, RFI

* meilleures applications pour méditer , un article trouvé sur Déroule ton tapis.com